Contribution rédigée par Paul Carbonnier, adoptée en assemblée générale de la section de Sceaux (92) le novembre 2014 à l’unanimité moins une abstention.
Le lien entre études supérieures et recherche, en France, se fait principalement via l’université. Nous constatons depuis quelques décennies le développement de multiples filières pour répondre aux exigences de notre époque, que ce soit la formation continue ou les formations professionnalisantes. Depuis quelque temps, notre modèle du supérieur fondé sur la recherche a changé.
Les étudiants s’orientent vers des filières supposées « rentables » par peur du chômage. Cela n’est pas sans conséquences. Car la recherche est la matière grise, le moteur qui développe la connaissance et permet d’initier des projets nouveaux.
Le développement d’une approche utilitariste réduit la recherche à des réponses, certes indispensables et la recherche appliquée doit être la meilleure possible, mais à court terme. Il serait souhaitable de mener des politiques de mise en place de moyens permettant de rendre attractive la recherche fondamentale afin que parmi nos étudiants brillants le fait de s’orienter vers elle devienne un réflexe.
C’est un problème sur le plan financier, car les soutiens aux doctorants et les salaires des universitaires doivent suivre, et culturel car pour que nos jeunes souhaitent devenir chercheurs, cela nécessite de travailler, autant que faire se peut et sans dogmatisme, sur les représentations sociales.
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